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11 choses à savoir sur notre vie en van (certifié sans tabou!)

Vivre en van, pour nous, c'est principalement la liberté d'aller là où bon nous semble quand nous le voulons, les spots en pleine nature et les journées qui ne se ressemblent pas ! Bref, tout ce qu’on aime. Mais nous sommes parfois confrontés à quelques réalités qui sont bien loin de ce que nous vous montrons, le plus souvent, sur les réseaux sociaux. Aujourd'hui, nous vous proposons de faire un petit plongeon dans l'envers du décor, sans tabou ! Cela vous permettra d’avoir une vision plus globale de la vie en van, de mieux comprendre les problématiques auxquelles nous faisons parfois face et de mieux nous connaître par la même occasion.


Bonne lecture !

#1. Nous ne dormons/mangeons pas automatiquement dans des spots de rêve

La fameuse question qui revient chaque jour ? « Où est-ce que nous allons dormir/manger ? ». La plupart du temps, nous partageons avec vous les merveilleux endroits où nous avons eu la chance de pouvoir dormir ou simplement pu nous poser pour manger. Il faut savoir que nous n’avons pas toujours cette chance ! Ça nous arrive d’être en plein milieu d’une ville sur un parking, dans des aires au bord des routes, à côté des poubelles ou dans des endroits où on ne se sent pas forcément en sécurité. Dure réalité ! Mais c’est bel et bien vrai. Aussi, il se peut que le spot parfait soit très populaire donc nous ne sommes pas toujours "seul". Heureusement, même si nous aimons notre tranquillité nous ne sommes pas sauvages et les spots convoités par d’autres Vanlifers et campings caristes apportent souvent quelque chose de plus que tous les autres : les rencontres !


Heureusement, durant ces six derniers mois de voyages, nous avons passé presque toutes nos nuits dans des endroit qui nous convenaient. C'est certainement dû au fait que nous essayons de prévoir un maximum où est-ce que nous allons dormir et nous adorons tellement être dans des endroits exceptionnels que la recherche n’est pas quelque chose que nous subissons (même si elle est parfois compliqué quand nous n'arrivons pas à nous mettre d'accord tous les deux). La vue par la fenêtre au réveil est une récompense à chaque fois !


#2. L'hygiène, c'est compliqué !


Nous ne prenons pas de vraies douches tous les jours


Prendre une douche tous les jours n’est pas une chose facile quand on voyage dans un fourgon comme le nôtre ! Nous n’avons pas de douche à l’intérieur donc la météo et le lieu où nous sommes jouent énormément sur cette tâche quotidienne. La douche froide peut être une étape difficile parfois.. Surtout quand il fait -8000 et qu’une tempête s’abat sur nous. Il y a aussi le soucis d’eau, que nous n’avons pas en abondance. C'est un point qu'il faut bien sûr prendre en compte si vous aussi vous voulez vous lancer dans cette aventure !


En ce qui nous concerne, nous avons vite oublié la douche solaire ou encore la douche compact de chez Décathlon pour laisser place à une douchette 12v (que vous pouvez trouver chez Leader Loisirs à moins de 20€). Nous nous débrouillons aussi pour aller dans les lacs, les rivières, des cascades et nous utilisons les douches en bord de plage. Même si elle est bien fraîche (voir gelée parfois), la douche, en pleine nature, a une tout autre saveur.

Pipi, caca.. Faut en parler !

Six mois de voyage en van nous a permis de nous rendre compte que faire « sa petite affaire » était vitale. Que ça soit le pipi du matin ou la grosse commission (on avait dit sans tabou !), il faut y passer. Et quand on n’a pas de toilettes à l’intérieur de son van.. C’est compliqué. Nous nous débrouillons donc pour trouver des toilettes publics ou nous essayons de trouver des endroits adaptés en étant le plus discret possible. Malheureusement, ce n’est pas toujours évident ! Je me souviens avoir dû attendre des heures en Irlande car il n’y avait aucun endroit où je pouvais aller, même pour un simple pipi ! Et ça arrive encore quelques fois. Surtout quand nous dormons sur des parkings qui sont bien tranquilles le soir mais qui deviennent bondés au petit matin.


Et quand on est une fille.. ?


En bref, l’hygiène c’est compliqué (mais surmontable !). C’est parfois un parcours du combattant, surtout quand on est une fille. La période par laquelle nous passons toute une fois par mois prend une autre tournure en van. Pour être honnête, ça demande un temps d'adaptation, de l'organisation et un amoureux compréhensible !


Aussi, je n’ai pas de produits de beauté, je me rase quand je peux, je ne me maquille pas et ma coiffure consiste à me brosser les cheveux après ma douche et à faire un chignon (très recherchée !). Pour Kevin, c’est la même chose (à sa manière hein.. mais vous voyez ce que je veux dire ^^). Je ne dis pas que c'est impossible d’avoir des petits habitudes comme l’utilisation du sèche cheveux, le lissage ou le maquillage mais il faut prévoir l’électricité pour et la place, qui est forcément limitée dans un van.


Ça vaut aussi pour le van !


Dernière précision sur l'hygiène, il faut savoir que notre van n'est pas toujours bien rangé et propre comme vous nous le montrons le plus souvent sur les réseaux. Notre petit maison mobile se salit très vite et le manque d'espace joue beaucoup sur le bordel. Heureusement, à force d'y vivre, nous avons pris quelques habitudes du type : passage de la balayette régulièrement (3 fois par jour minimum), faire la vaisselle dès que nous l'utilisons et remettre chaque chose à sa place dès que nous avons fini de l'utiliser (il faut prévoir une place pour chaque chose évidemment !). Mais forcément avec un chien en plus, on a parfois l'impression de vivre dans une maison poilue !



#3. Notre règle d’or : la discrétion.


Nous étalons rarement nos affaires, nous évitons de faire sécher notre linge dehors, de prendre une douche en ville et nous ne mettons pas de musique très forte. C'est surtout quand il y a du monde à côté ! On ne s’empêche pas de vivre, nous respectons les gens qui nous entourent et les lieux dans lesquelles nous sommes. Nous privilégions la douche à la tombée de la nuit et nous ne sortons presque pas notre table et nos chaises. Surtout si nous sommes sur un parking. Puis quand nous partons d’un endroit, nous ne laissons rien (déchets, papiers toilettes etc). Cela passe aussi par notre manière de capturer nos vidéos et photos. Surtout avec le drone. Nous essayons de le faire partir dans des endroits où il n’y a personne, de ne pas filmer quand c’est trop touristique et de l’éloigner le plus rapidement possible.


#4. Nous passons notre temps à nous adapter


A partir du moment où nous sommes partis, nous avons du faire preuve d’adaptation. Le plus difficile au début, en tant que couple, était la promiscuité et le fait d’être 24/24h ensemble. Ce que nous voulions le plus au monde aurait pu virer au cauchemar si nous n’avions pas relativiser, su se parler et nous remettre en question. On ne vous le cache pas, nous avons failli nous entretuer après 1 mois de voyage ! (Promis, nous vous en parlerons dans un prochain article). Bien sûr, s’adapter vaut aussi pour la météo, les lieux où nous sommes, l'humeur de l'autre, le manque de confort, le manque de fromage (oui, c’était dur par moment !) et j'en passe. Ce n’est pas toujours facile mais nous apprenons beaucoup de ce quotidien !


#5. Nous préférons fuir les villes et les campings


Nous ne sommes pas très restaurants, bars, cinéma, spectacles ou autres. La ville n’est pas un endroit agréable pour nous. Quand nous débarquons dans une ville, nous nous sentons vite perdus et nous avons rarement la patience de chercher les transports en communs pour aller d’un point A à un point B. Nous nous sentons vite envahis.. Nous préférons la nature, la randonnée, les grands espaces naturels et les sorties kayaks.. Bref, tout ce qui n’est pas en béton en faite. Bien sûr, nous ne sommes pas totalement fermés. Cela nous arrive d’y aller mais il faut qu’il y ait une raison !


Pour les campings, c’est un peu la même chose. Nous n’aimons pas être entassé avec des dizaines de campings cars et van. Là encore, il y a des exceptions mais nous privilégions les campings à la ferme et des petits camping familiaux comme celui dans lequel nous étions au Monténégro. Un confort minimum mais des propriétaires avec un coeur sur la main et des merveilleuses rencontres !


#6. Nous apprenons la mécanique et la bidouille pour être le plus autonome possible


Avant d’aménager notre fourgon, Kevin n’avait aucune connaissance en mécanique et en bricolage mais ça a lui a donné le goût d’en apprendre toujours plus pour être le plus autonome possible. C’est ce qui nous a permis de faire face aux soucis d’électricité que nous avons pu avoir, de réparer la porte arrière qui ne s’ouvrait plus du tout et la porte passager qui ne s’ouvrait plus non plus de l’extérieur, de changer notre pare choc arrière et j’en passe ! Question mécanique, nous essayons aussi de faire par nous même. Pour une question d’économies d’abord mais aussi pour mieux connaître la bête et être capable de la réparer en cas de soucis. Surtout, si nous sommes loin d’un garage. Nous ne faisons pas tout bien sûr ! Mais un maximum. Et sachez que tout peut arriver si vous voyagez avec votre van sur une longue période.. Alors c'est mieux d'être un minimum débrouillard pour y faire face. Mais sachez aussi que tout le monde est capable d'apprendre et d'y arriver.



#7. Nous produisons notre électricité, nous chérissons notre eau et nous avons deux bouteilles de gaz

Notre électricité


Être autonome passe aussi par l’électricité. Pour subvenir à nos besoins (ruban LED, glaciaire, smartphones, ordinateurs, drone et reflex) nous avons une batterie auxiliaire qui est rechargée grâce à notre panneau solaire (trouvé chez Leader Loisirs à 229€ avec le régulateur) et l’alternateur du van par l’intermédiaire d’un coupleur séparateur.


Ça coule de source ! (ou pas)

Comme nous l’avons dit plus haut, nous n’avons pas d’eau en abondance. Il faut aller la chercher dans les toilettes publiques, dans les cimetières ou je ne sais où encore ! Il faut savoir que c'est l'un des sujets qui revient le plus dans notre vie en van. Nous nous demandons souvent si nous allons avoir assez d'eau et nous sommes toujours à la recherche de points d'eau potable pour recharger nos bidons. Ça nous force à réfléchir à la manière dont nous la consommons (et l’économisons !). Cela veut dire que nous ne pouvons pas laver notre linge quand nous le voulons (un jean peut se mettre quelques jours d’affilés, pas vrai ? 😉), faire la vaisselle demande un réel savoir faire et nous prenons des douches dans des temps records. Nous la chérissons car même si nous en avons toujours trouvé jusqu’ici et que nous n’avons jamais manqué, on ne sait jamais ! Ce qui est certain c'est ce que ce mode de vie nous a fait prendre conscience que nous consommions beaucoup trop d'eau quand nous étions en appartement ou en maison.


Dernier point, pour ne pas être « freiné » quand on cuisine, pour chauffer l’eau quand on veut prendre une douche chaude ou mettre les plaques quelques minutes pour réchauffer un peu le van (Passez une nuit à -15, vous verrez, l’isolation ne sert pas à grand chose !), nous avons décidé d’avoir deux grosse bouteilles de gaz avec nous. A l’étranger, ce n’est pas toujours possible de retrouver les mêmes que chez nous alors c’est notre petit luxe à nous.


#8. Nous avons chaque jour des nouveaux projets en tête


Être sur les routes, le changement perpétuel, les rencontres, le sentiment de liberté.. Ca nous pousse à avoir continuellement des projets ! Ce n'est pas un problème en soi mais en ce qui nous concerne, nous en avons tellement que nous ne savons plus vraiment ou donner de la tête. Un jour on souhaite continuer notre road trip à travers toute l'Europe avec notre van puis le lendemain nous voulons ouvrir une épicerie en campagne, acheter notre terrain pour y construire une tiny house, être indépendant énergiquement et produire notre propre nourriture. Nous souhaitons aussi aller jusqu'au Japon, aller au Canada, en Amérique du Nord et en Amérique du Sud, faire un tour de France en mettant en lumière l’ecotourisme, les modes de vie alternatifs et les espaces naturels. Puis nous avons l'idée de réaménager un van entièrement homologué et écrire un livre (ou plutôt un guide pratique) pour expliquer comment nous faisons pour que vous puissiez le faire vous même également. Heureusement, nous arrivons à prendre beaucoup de recul et nous finissons par en rigoler quand nous avons une énième idée en tête.


(Bon, en me relisant, Kevin me dit qu’il veut d’abord acheter un autre fourgon pour l’aménager, faire l’Europe avec un petit crochet en Islande, l’Asie, l’Amérique puis revenir en France pour ouvrir notre fameuse épicerie et acheter notre terrain.. Pas mal le plan, non ?).



#9. Nous vivons avec le minimum



En quittant notre appartement en février dernier, nous avions déjà donné et vendu pas mal de meubles et de vêtements mais nous en avions encore un peu partout dans nos familles "au cas où" le voyage ne se passait pas bien. Quand nous sommes repassés en France en septembre, notre décision était prise : il fallait que nous nous débarrassions de tout ! Devenir de véritables nomades demande d'être le plus léger possible alors nous avons rempli le chalet mobile et donné tout ce qui nous restait à des amis, à nos familles et à Emmaus. Sans scrupule ! Nous avons seulement garder un clic clac, un frigo et une machine à laver qui sont restés chez la grand mère de Kevin (merci mémé !). La plupart tient dans notre maison sur roues au final et vu que les rangements ne sont pas illimitées, des choix ont dû être fait. Nous vivons donc avec le minimum : des vêtements pratiques et confortables, une couette et des oreillers, des ustensiles de cuisines basiques, des sacs de couchage, une mini bibliothèque et notre multimédia.



#10. Nous essayons de consommer de manière plus responsable et d'avoir une attitude plus « écologique »


La première partie de notre voyage nous a fait prendre conscience que notre manière de consommer n’était pas respectueuse envers l’environnement et alimentée une société dans laquelle on ne se retrouve pas. Nous avons pris conscience que nous accumulions trop d’emballages inutiles et de déchets en général. La poubelle était parfois un véritable problème ! Surtout en Irlande où toutes les poubelles sont cadenassées car la population paye une taxe en fonction du poids de leur poubelle. L'espace restreint nous pousse aussi à consommer plus intelligemment.


Nous essayons donc d’acheter local et de prendre nos propres contenants (bocaux en verre, sachets pour les fruits et légumes, sac en coton..), d’éviter d’aller dans les grandes surfaces, de faire des courses plus souvent mais moins conséquentes pour éviter le gaspillage et les achats inutiles. Cela n'est pas toujours facile et les mauvaises habitudes reviennent parfois quand nous passons dans une ville mais ça va venir, petit à petit.


Aussi, nous essayons d’utiliser des produits plus respectueux pour l’environnement. Aujourd’hui, nous n’utilisons que du Savon de Marseille (du vrai), pour tout ! Pour nous laver, pour la vaisselle et pour laver notre linge. Je fabrique moi même mon déodorant et j’ai essayé de fabriquer mon dentifrice mais.. c’était horrible alors nous en avons acheter un spécial puis nos brosses à dent sont dorénavant compostables. En faite, nous essayons de faire de notre chalet mobile un van zéro déchet, écologique avec un minimum de plastique. C'est un défi que nous souhaitons relever ! Certes, vous pouvez dire que le pétrole que nous mettons dans notre Trafic n’est pas bien respectueux.. Nous sommes d’accord. Mais à part aménager une charrette.. Nous pouvons difficilement faire mieux. Nous essayons d'agir, à notre échelle et à notre rythme.​


#11. Nous passons beaucoup de temps sur les réseaux sociaux et sur notre blog mais..


Nous avons les pieds sur terre. Nous savons que ce n'est pas ce qui va nous faire gagner notre vie. Voilà pourquoi nous avons choisi d'être saisonniers. C'est un bon compromis pour nous aujourd'hui. C'est ce qui nous permet de ne pas avoir de logement fixe (et donc pas de loyer ni de taxes), d'être indépendants et de bouger entre les saisons. Partager nos aventures est un réel plaisir ! Notre souhait est de vous montrer que c'est possible, que vous pouvez, vous aussi, aménager votre propre van (et que ce n'est pas grave si ce n'est pas un vieux combi vintage). Vous aussi vous pouvez tout quitter pour voyager, être nomade, aller dans les pays que nous traversons, produire votre propre électricité… et nous vous donnons les clés pour y arriver. En répondant à vos questions et en publiant des articles vraiment utiles sur notre blog. Toujours en étant le plus honnête et authentique possible !


Nous ne sommes pas des blogeurs professionnels. Nous avons très peu de compétences en photographie, en graphisme ou encore en communication. Nous faisons avec les moyens du bord. Nous apprenons sur le tas et ce qui compte le plus pour nous est de pouvoir échanger avec vous, de pouvoir concrétiser certaines rencontres « virtuelles ». Peut être qu’un jour nous pourrons trouver des financements grâce à tout ce que nous partageons mais ce n’est pas notre principal intérêt. Même si, pour être honnête, nous ne sommes pas contre des partenariats et du sponsoring. Tant que c'est en accord avec nos valeurs et à ce que nous souhaitons partager avec vous, nous ne dirons pas non.

 

Bien sûr, nous sommes un "exemple" parmi tant d'autres ! Certains des points que nous avons cités sont communs à beaucoup de vanlifers et il important de les prendre en compte si vous aussi vous souhaitez vous lancer dans cette aventure. Tout prend plus de temps et sur plusieurs mois de voyages, le confort d'une maison ou d'un appartement peut manquer. C'est une réalité. Mais l'aventure en vaut vraiment la peine et il y a toujours des solutions, ne l'oubliez pas !


Sachez aussi que ce n'est pas fermé qu'à un seul type de personne. Les manières de voyager en van, les habitudes et les besoins varient et vous pouvez y trouver VOTRE bonheur. Personne ne vous jugera si vous souhaitez aller seulement dans les campings, si vous privilégiez le farniente aux randonnées, si vous aimez la ville ou si vous achetez tout et n'importe quoi. Voyagez/vivez en van en vous sentant le plus libre possible ! Et le seul conseil que nous pouvons vous donner c’est de tenter l'aventure ! Vous verrez par vous même !



Alors, êtes vous prêts à tenter l'aventure ?

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